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| Auteur | Message |
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THE SORCERER CARTE DE CHOCOGRENOUILLE ● ▷ REPLIES : 94
| Sujet: CRÉATURES JOUABLES Mar 26 Avr 2011 - 8:17 | |
| les règles Bienvenue dans la partie des créatures jouables. on te connait : toi petit membre surmotivé qui aime que son personnage ne soit pas comme les autres, alors oui on te voit venir. si tu es ici c'est que tu veux que ton personnage soit vraiment très particulier ; ce qu'on te propose donc c'est de jouer un loup-garou ou un demi-géant / sang-de-géant ou une vélane (les semis-vélanes demandent également le passage par le formulaire mon rusé petit membre). Parce que ces créatures existent et ne sont pas aussi rares qu'on le pense ; néanmoins nous exigeons, pour les personnes qui joueront une de ces créatures, un niveau plus élevé que celui de ses compatriotes. dans le sens où il faudra une histoire qui tienne debout où vous prendrez bien en compte la condition particulière de votre personnage et surtout on attendra de vous que vous profitiez autant des inconvénients que des avantages, ce ne serait pas drôle sinon.
les créatures ϟ LOUP-GAROU : il faut savoir qu'en général le loup-garou est un sorcier comme les autres; en réalité, ça ne se gâte pour lui que pendant une brève période : celle de la pleine lune. Tout le reste du temps il reste un sorcier tout à fait normal ; il est tout de même considéré comme un loup-garou sous sa forme humaine et animale. Et non, votre sorcier n'est pas né dans cette condition, il a été mordu à un moment de son existence par un loup-garou et c'est cette morsure qui est à l'origine de son lourd fardeau. Parce que non, ce n'est pas drôle d'être un loup-garou, votre personnage a dû s'habituer à sa nouvelle condition (et ses proches aussi de toute évidence) et apprendre a gérer cette nouvelle identité. Le ministère de la magie a bien-sûr tenté de leur venir en aide, mais il n'existe pas d'antidote pour redevenir normal, la seule chose à laquelle on soit parvenu c'est une potion appelée Potion Tue-Loup (créé grâce à une plante qui est normalement mortelle pour l'homme). Celle-ci a pour effets de minimiser les effets dus à la transformation. Il faut savoir qu'un jeune loup-garou est une créature réellement effrayante et dangereuse, il est conseillé de les enfermer et de les attacher quand la pleine lune approche; car ils perdent toute conscience humaine et peuvent s'en prendre à n'importe qui (famille, amis, inconnus,...). La potion Tue-Loup (si elle est consommée régulièrement et depuis quelques mois déjà) permet au loup-garou de ne prendre sa forme animale que s'il est directement exposé aux rayons de la pleine-lune.
ϟ VELANE OU SEMI-VELANE : ce sont des créatures ayant l'apparence de femmes d'une grande beauté. Leur chant est envoutant et tout mâle qui l'entend tombe sous leur charme, ne sachant plus trop ce qu'il fait ; un homme tombé sous le charme d'une vélane peut perdre le contrôle de lui-même au point de se laisser mourir. Leur peau scintille comme un clair de lune et leurs cheveux d'or blanc semblent voler derrière elles. Mais si les Vélanes sont énervées, elles perdent alors toute leur beauté : leurs visages prennent l'apparence de têtes d'oiseaux, il leur pousse des ailes couvertes d'écailles et elles projettent des boules de feu. Les cheveux de Vélane ont apparemment des propriétés magiques, puisqu'ils peuvent être utilisées en tant qu'élément magiques d'une baguette de sorcier au même titre qu'un crin de licorne ou une plume de phénix. Toutefois, d'après Ollivanders, les cheveux de Vélane donnent un mauvais caractère aux baguettes. Lorsqu'elles tombent amoureuses (et elle ne le sont que d'une seule personne) c'est pour la vie. Il semblerait que les Vélanes (ou du moins leur descendance) soient considérées comme humaines, car elles ont le droit de manier une baguette. Elles transmettent à cette descendance leur charme magique. Elles sont extrêmement jalouses des belles femmes. Leurs humeurs sont aussi variables que le temps et elles peuvent à la fois provoquer ou soigner les maladies.
ϟ DEMI-GÉANT OU SANG-DE-GÉANT : voici un cas de figure extrêmement rare. En effet, les géants ont presque tous disparu de la surface du globe, et se reproduisent rarement avec des humains. Mais cela arrive parfois. Si la taille moyenne du véritable géant est de 6 mètres, celle du demi-géant n'est que de la moitié. Il est plus logique que votre personnage possède du sang géant parmi sa généalogie, plutôt qu'il soit directement demi-géant. Posséder du sang-géant n'est pas anodin: quelques problèmes avec la magie, une force physique peu commune et une grande résistance aux douleurs de base caractérisent votre personnage. Le gène du géant, une fois qu'il est dans l'ADN d'une famille entière, peut être considéré soit comme une malédiction – les géants ne sont pas magiciens – soit comme une aubaine – les géants sont puissants, musclés et résistants à énormément de sortilèges. Les sorciers qui possèdent du sang de géant sont la plaie des aurors du ministère: la majorité des sortilèges rebondissent sur eux, et ils sont quasiment impossibles à mettre ko. En revanche, les sang de géant craignent les Inglourious Wizerds, car ces derniers capturent par la force, retiennent captifs, et torturent à l'aide de méthodes souvent piquées aux moldus, auxquelles leur force physique peut difficilement résister. Il y a deux types de sangs de géant: il y a ceux qui s'intéressent depuis longtemps à leurs origines géantes, rejettent les sorciers pour le mal qu'ils ont fait à leur peuple, et veulent s'emparer des détourneurs de temps pour remonter dans le temps et retrouver leur ancêtre, et il y a ceux qui s'en fichent et méprisent les géants, utilisant leur force peu commune à d'autres fins que la violence.
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| Sujet: Re: CRÉATURES JOUABLES Mar 26 Avr 2011 - 8:17 | |
| ϟ vélanes & semi-vélanes :
L. Isadora Lazzari-Cox ϟ quart-vélane prénoms noms ϟ vélane ou semi-vélane prénoms noms ϟ vélane ou semi-vélane
ϟ loup-garou :
lawrence mills prénoms noms prénoms noms prénoms noms
ϟ demi-géant ou sang de géant : prénoms noms ϟ demi-géant ou sang de géant prénoms noms ϟ demi-géant ou sang de géant prénoms noms ϟ demi-géant ou sang de géant
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| Sujet: Re: CRÉATURES JOUABLES Mar 26 Avr 2011 - 8:18 | |
| Formulaire à suivre et à remplir à la suite de ce message : nom du personnage ϟcréature que vous désirez interpréter ϟles raisons de ce choix ϟ (il faudra être persuasif) des précédents dans la famille de ton personnage? ϟ (si quelqu'un de ta famille est loup-garou et t'as transformé ou si tu es semi-vélane ou sang-de-géant) un exemple de rp ϟ (qu'on juge un peu ton niveau) - Spoiler:
autres choses à dire ? ϟ
ps. utiliser le code ci-dessous. - Code:
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<div class="description">[font=Georgia][color=chocolate]nom du personnage ϟ[/color][/font] [font=Georgia][color=chocolate]créature que vous désirez interpréter ϟ[/color][/font] [font=Georgia][color=chocolate]les raisons de ce choix ϟ[/color][/font] (il faudra être persuasif) [font=Georgia][color=chocolate]des précédents dans la famille de ton personnage? ϟ[/color][/font] (si quelqu'un de ta famille est loup-garou et t'as transformé ou si tu es semi-vélane ou sang-de-géant) [font=Georgia][color=chocolate]un exemple de rp ϟ[/color][/font] (qu'on juge un peu ton niveau) [spoiler][/spoiler] [font=Georgia][color=chocolate]autres choses à dire ? ϟ[/color][/font]</div>
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| Sujet: Re: CRÉATURES JOUABLES Lun 15 Aoû 2011 - 18:12 | |
| nom du personnage ϟ lawrence mills. créature que vous désirez interpréter ϟ loup-garou. les raisons de ce choix ϟ j'aime jouer les âmes torturées et le statut de loup-garou me semble être l'excuse parfaite pour jouer un tel personnage. J'avais dans l'idée de créer un homme très souriant mais silencieux et discret. Un homme dont la compagnie serait pourtant appréciée parce-que toujours agréable malgré un côté taciturne. Plongé et passionné par son travail, pour ceux qui le regardent, il ne vit que pour cela. A l'intérieur cependant se bouscule regrets et souvenirs douloureux, notamment celui d'une femme qu'on lui aurait refusé à cause de son statut, une femme avec qui il se serait fiancé en secret et qu'on lui aurait arraché alors qu'elle attendait un enfant dont il n'aura jamais eu de nouvelles. Pour son histoire et son caractère, j'ai de suite pensé au loup-garou, propice à des sentiments telles que la culpabilité, la colère, le remord... et enfin, je ne sais trop quoi dire. J'aime simplement jouer ces bêtes et les dilemmes qu'ils amènent. des précédents dans la famille de ton personnage? ϟ aucuns. Il ignore l'identité de son "créateur". un exemple de rp ϟ - Spoiler:
Elle sent un frisson remonter le long de de l'échine de l'hybride, alors que son propre corps frôle le sien. La torture est grande, mais délicieuse, et elle goûte la saveur avec un indicible plaisir. Son sourire pare ses lèvres, et ses mains ne desserrent pas leur étreinte, comme craignait de voir l'oiseau tenter de s'envoler à nouveau, sachant que ses ailes imparfaites ne lui permettraient pas de planer. Il ne dit rien, ne fait rien, et elle sussure encore des paroles toute de miel et de sucre parées, promesses pourtant de nouvelles tortures à venir. Ses lèvres bougent mais n'émettent aucun son : l'hybride n'a qu'à laisser aller son imagination, et elle devine déjà les idées qui y serpentent puisque sans doute semblables aux siennes. C'est une valse aux innombrables temps, commencée il y a des siècles jusque dans l'éternité, une danse où ni l'un ni l'autre n'avait le droit de se tromper, au péril de leur existence. Mais l'exercice n'en était que plus doux aux deux êtres qui ne qui ne faisaient que s'enlacer un peu plus encore, chaque mot, chaque geste, pouvant être synonyme de mort. Ses doigts se déserrent, mais elle n'a pas le temps de s'éloigner qu'elle se retrouve forcée de l'étreindre davantage, les mains de fer de l'hybride enserrant ses poignets aux airs fragiles. Elle se laisse faire, ne dit rien, recule avec lui, laissant les échos des âmes mortelles, en bas, s'affaiblir. Asmodée brûle, plus encore que l'air étouffant qui les entoure, en elle s'attarde quelques braises infernales. Et comme toujours, elle encercle sa proie de sa chaleur, qui favorise le désir et exacerbe les sens. Précaution inutile : elle sait qu'il a une conscience aigüe de sa présence, de son corps, de ses propres désirs peut-être, qui se lisent dans ses yeux comme dans chaque geste, chaque étreinte. Ses paumes se posent sur le ventre de l'hybride, finissant le cercle, le piège dans lequel s'était volontairement mis Ezeckiel. « Je te déteste de m’avoir fait attendre aussi longtemps. » Dit enfin l'enfant prodigue. Et pour toute réponse, un sourire, qu'il ne verra pas. Pour se faire pardonner, peut-être, elle laisse une de ses mains glisser plus bas sur son ventre, la plus belle façon de communique pour cette maîtresse des sens auto-proclamée. Mais il se défait d'elle, dénoue ses bras, et bientôt se retrouve face à elle, forcée de courber la nuque pour que leurs yeux se rencontre. Pour autant, elle ne s'en sent pas diminuée, consciente de ses pouvoirs, de son statut, et de cette étrange fragilité qui collant à la peau de l'hybride. Elle allait, légèrement, pencher la tête, reprenant ses airs de jeune fille innocence, quand il la devance, se penche et colle son front au sien. Quelques secondes, quelques minutes, peut-être quelques siècles, il n'y a plus que leur regard qui se perd dans celui de l'autre dans un combat muet, à celui qui, le premier, laissera ses faiblesses à nu devant l'autre. « Il y a donc plus important que moi, dans ton monde ? » La voix d'Ezeckiel de nouveau, casse le silence, et encore une fois, elle ne répond pas. Pas tout de suite. Le laisse passer ses mains dans son cou, le laisse lui sourire avec cette insolence à faire frémir, le laisse penser qu'un jour, il pourrait bien gagner. Asmodée sourit à son tour. Une main se lève et part dessiner le contour des lèvres de l'amant imaginaire. Son pouce s'attarde sur les moindres détails, son front se plisse et ses yeux ne quittent pas le chemin tracé soigneusement par ses doigts. Et elle s'échappe, soudain, reculant de deux pas en se dégageant de la semi-étreinte imposée par l'enfant de Lilith. Plus de chaleur pour lui, plus de son Enfer à elle au creux de ses reins, pour un instant du moins. Pour autant, elle n'en sourit pas moins. « Tu détestes tout le monde, et tu ne m'attendais pas. » Quelques brins de jalousie, peut-être, sont venus là briser la perfection de sa voix. Sur son visage pourtant, nulle déception, nulle frustration. Depuis des siècles elle sait, ils savent, ne se font pas d'illusions. Ils jouent avec la mort, avec le feu, à des jeu dangereux, des jeux on ne peut plus délicieux. Asmodée le regarde, un moment, puis se détourne et revient à l'endroit qu'ils viennent tout juste de quitter. Au passage, sa propre fragrance, sa propre chaleur, prend soin d'effleurer cette moitié d'homme, de le réchauffer, de resserrer encore un peu le piège. C'est à son tour de scruter le vide, sans ressentir le moindre vertige, la moindre attirance. Elle pourrait se laisser tomber qu'elle ne mourrait pas, que son instinct prendrait sans doute les devants pour qu'elle puisse atterrir tout en douceur et légèreté. Si elle en avait l'apparence, elle était bien trop gracieuse, bien trop belle, bien trop tentante, pour n'être qu'une simple humaine. Sa puissance suintait par tous ses pores, et toutes ces âmes en bas n'étaient même pas fichu de l'imaginer. Ezeckiel pourtant, savait. Il savait et n'en jouait pas moins. S'amusait à ses dépens, comme elle le faisait si bien avec les siens. On ferme les yeux, on les ouvre à nouveau, on est toujours là, au même endroit, mais le temps d'un instant, tout semble différent. Asmodée sourit encore, se tourne vers lui, a besoin de violence, a besoin de contact, d'opposition, et peut-être un peu de celui qui se tient là, aussi. « Tu te flattes Ezeckiel, si tu penses prendre tant de place dans ma chair. Je ne peux décidément pas te donner autant, sachant que certaines dansent dans la tienne tout à leur aise. » Et la fière succube recule à nouveau, croise les bras, interdirai presque toute réponse si ses yeux n'attendaient pas, au contraire, les bonnes répliques, qui la feraient souffrir, qui la forceraient à creuser encore plus loin dans ses provocations, ses moqueries et ses douces tortures. autres choses à dire ? ϟ j'espère que c'est bien ici et maintenant qu'il fallait faire la demande... (boulette) |
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| Sujet: Re: CRÉATURES JOUABLES Dim 21 Aoû 2011 - 15:35 | |
| Je viens de me rendre compte que je ne vous avais jamais remercié. Merci beaucoup, donc. |
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| Sujet: Re: CRÉATURES JOUABLES Ven 26 Aoû 2011 - 15:30 | |
| nom du personnage ϟ Layla Isadora Lazzari-Cox créature que vous désirez interpréter ϟ Quart de vélane. les raisons de ce choix ϟ J'ai hésité à faire la demande pour ce don, si tant est que cela en est un. Parce que je ne joue jamais de personnages comme ça, hormis les voyants que j'ai déjà exploité en RP. Puis, au boulot, alors que j'accrochais mes blouses, je me suis dit "pourquoi pas"? Sachez au prime abord que je n'ai pas axé mon personnage dessus, ainsi mon idée première ne tombera pas à l'eau si vous décidez de ne pas m'accorder ce don. En tant que joueuse, il s'agit simplement d'un petit plus, et accessoirement une gêne dans la vie de ma Layla. Car j'ai bien l'intention de l'embêter comme il se doit avec ce don, qui dans ce cas deviendra malédiction. Pourquoi évoquer cette nature en des termes aussi négatifs? Parce que Layla, quand bien même elle serait dotée d'une grande beauté, est toujours vierge, et la gent masculine a tendance à l'impressionnée. Aussi n'assumerait-elle pas complètement ce qu'elle est, voire pas du tout. Elle aurait peur en voyant les hommes tourner autour d'elle comme des mouches. Mais outre ce problème, il s'agit pour moi d'insister sur la nature sauvage de Layla, lui conférer un charme dangereux, qui s'ajoute à sa beauté naturellement lumineuse, à son aura éclatante. Layla brille, elle est rayonnante et radieuse, son sang de vélane ne ferait qu'exacerber tout cela. des précédents dans la famille de ton personnage? ϟ Oui. La grand-mère maternelle de Layla en était une. Gioïa, la mère italienne, s'est toujours plainte d'être née blonde aux yeux bleus dans un pays où la plupart des personnes sont brunes avec des yeux marrons ou verts. Layla, elle, se fond un peu plus dans la masse: si elle a hérité des prunelles céruléennes et d'une peau diaphane, elle n'en est pas moins brune, et elle doit probablement cela à son père, qui est tout ce qu'il y a de plus arabe. un exemple de rp ϟ (qu'on juge un peu ton niveau) - Spoiler:
Le train de mes pensées défilait à toute vitesse, sans que je puisse faire quoi que ce soit pour l’arrêter. Tout tournait autour de moi, toupie infernale, faisant paraître le sol plus proche que jamais. Le sol qui tantôt se rapprochait, tantôt s’éloignait, à vive allure. L’air me manquait presque, mes poumons se contractaient douloureusement, en un sursaut agonisant. Il fallait que je me calme, que je me pose. Que je prenne l’air un instant, que je reprenne mes esprits. La tête me tournait encore, et pourtant, j’inspirais, je soufflais. Et je recommençais, en un énième cycle, comme si je n’avais que ça à faire. J’avais besoin d’un endroit calme, où je pourrais m’entendre penser en paix, sans craindre écoper d’une quelconque migraine, ou tout du moins, dans le cas présent, d’aggraver celle qui me martelait les tempes depuis tout à l’heure. Je finis par rassembler mes livres et par me lever, toute tentative d’étudier le programme de l’année prochaine en avance avait été avortée en un trait de temps. J’avais bien du mal à supporter l’atmosphère confinée de la bibliothèque, avec les allées et venues des étudiants venus rattraper les examens auxquels ils ont échoué. Qu’on ne se méprenne pas, je n’étais guère de ceux là. Je n’étais certes pas une acharnée du travail, m’adonnant volontiers aux plaisirs interdits procurés par l’alcool et par la fête, mais je nourrissais tout au moins un but, ce qui n’était pas donné à tout le monde, surtout à notre âge où l’indécision quant à son avenir était monnaie courante. Je voulais être Auror, coûte que coûte. Ne serait-ce que pour botter les fesses de ces fichus mages noirs. Aussi, ma vocation était née des années auparavant. Je crois bien que j’ai toujours voulu m’engager du côté de ce qui selon moi se trouvait être le bien. Autrement dit, diamétralement opposé à ce qu’on appelait les méchants. Appellation qui, en soi, était tout à fait manichéenne. Au même titre que rien n’était entièrement bon, ni même entièrement mauvais. J’en étais la preuve vivante. Je n’avais rien d’une sainte, et pourtant, Merlin sait que je combattais pour une cause qui me semblait juste, non sans assouvir au passage mes pulsions suicidaires qui me faisaient foncer droit dans le mur, sourire pendu aux lèvres qui plus est. J’étais ce qu’on appelait couramment une tête brûlée, une inconsciente comme on n’en faisait plus. Je fonçais dans le tas sans me préoccuper des éventuelles conséquences, j’étais du genre à cogner avant de parler, je n’étais pas de celles avec qui on pouvait négocier. Pourtant, on voyait volontiers en moi la poupée blonde et frêle, féminine quoiqu’un peu bourrine, et qui pouvait éventuellement avoir peur de se casser un ongle en se jetant trop avidement dans la bataille. Je suis désolée de vous décevoir, mais ce portrait dressé en toute hâte ne seyait en rien à ce que j’étais réellement. J’avais ce qu’on appelle un caractère bien trempé, j’étais une dure à cuire, avec la langue bien acérée qui plus est. Mon regard vicieux et mesquin ne manquait pas d’épingler tous ceux qui osaient me contrarier, de par leurs gestes, paroles ou attitude.
Un groupe de jeunes cons venait de me dépasser, visiblement mécontents. L’un d’entre eux poussait son précieux coup de gueule tout en s’égosillant -l’envie de le faire taire d’un silencio s’était faite pressante jusqu’à ce qu’ils disparaissent de mon champ de vision. Je bénissais le silence, digne conquérant, qui avait assiégé le couloir dans lequel j’évoluais avec assurance. Plus d’amères protestations, plus de critiques affûtées comme un glaive à la destination de je ne savais quel ennemi encore invisible, plus de cris de guerre appelant à la vengeance, les cors s’étaient tus, la cadence des pas précipités par la soudaine déroute de ces troupes s’était évanouie dans le silence. Pour un peu, on aurait pu entendre le croassement des corbeaux, sordides messagers de mauvais augure survoler le champ de bataille, tandis que j’avançais dans leur sillage, ramassant d’ores et déjà les cadavres épars. Tout cela m’avait l’air d’une fuite en avant, savamment orchestrée, épopée digne de figurer dans les mémoires d’un légionnaire romain, comme le furent les batailles de Sparte et de Carthage. Livres dans les bras, je me sentais cependant davantage l’âme d’un Socrate ou d’un Cicéron. Mais si je devais être une figure de l’antiquité romaine, sans doute aurais-je été Néron, l’empereur qui incendia Rome pour réveiller sa création alors en berne. Néron, un poil mégalomane, sulfureux personnage qui déjà à l’époque défrayait la chronique tout en étant connu pour ses trop nombreuses conquêtes, Néron, artiste impétueux, âme en déroute qui finit suicidé, Néron qui fit exécuter deux membres de sa famille comme j’ai pu être à l’origine de la condamnation de Paul et Frédéric de Beaulieu. La comparaison revenait si souvent que cela en était devenu troublant, aussi j’espérais ne pas connaître la même destinée. Ne serait-ce que pour ne pas avoir la même fin que ma cousine, morte veines béantes, baignant dans son sang. Avec une pointe d’ironie, je me demandais si je ne devais pas moi aussi incendier Hungcalf pour trouver une quelconque once d’inspiration, ma tendre muse se faisant discrète ces temps ci. Aussi je ne désespérais pas la voir revenir un jour, qu’elle tarde donc autant que ça peut lui chanter, il n’y avait pas mort d’homme, je n’avais pas d’échéances à tenir, d’engagements à respecter. Les cours étaient finis depuis bien longtemps, et je me sentais déjà en vacances. Mais le parfum âcre de l’été -seigneur, que je détestais cette saison- flottait allègrement dans l’air, et me rendait allergique. J’étais allergique aux coups de soleil, à la peau qui brunit, ma peau de blonde s’accommodant mal des rayons nocifs de l’astre diurne, je détestais sentir le sable crisser sous mes pieds, la mer qui me léchait les pieds. Je préférais de loin rester dans l’ombre d’une ruelle dessinée par ces bâtisses couleur ocre ou crème, et me perdre dans les champs de lavande, voguant entre garrigues et maquis, plutôt que me jeter la tête la première dans une eau grisâtre voire verdâtre. Mais à la Provence avait succédé Paris, Paris et sa pollution, Paris et sa surpopulation, Paris et ses zombies, Paris et ses embouteillages. Le chant des cigales avait été remplacé par le ronronnement des voitures, et le soleil jadis éclatant s’était improvisé pluie acide et corrosive. Je détestais Paris, pour autant avoir voulu en partir. Et à présent que j’étais à Hungcalf, je n’étais guère chez moi pour autant, je me sentais toujours aussi étrangère. Jamais je ne me sentais chez moi, là où je puisse aller. Je n’étais chez moi que sur les terres brûlées et ocres de la Provence, de là où ma famille était originaire. Cette sensation brûlante et désagréable, de n’avoir aucune espèce appartenance, aucune espèce d’attache, je l’avais d’ores et déjà confiées au détour d’une lettre, espérant que l’écriture puisse apaiser mon âme béante et écartelée. Et parfois je me surprenais à rêver, mots en suspens, me rappelant mon enfance. Je détestais être nostalgique, cet état d’esprit me rendait plus vulnérable que jamais.
Je secoue la tête, chassant tous ces souvenirs impromptus. À chaque fois, c’était la même chose. Mes rêveries diurnes me laissaient comme un goût amer sur le bout de la langue, ces brèves réminiscences s’échappaient du décor en un claquement de doigts. Mais tout cela restait vain, ma mémoire se faisait obtuse, et avare qui plus est, aussi je cohabitais davantage avec mes pensées délétères plutôt qu’avec mes souvenirs. Tant mieux dans un sens, cela m’empêchait de me complaire dans un passé pourtant glorieux mais douloureux, digne d’un roman de Marcel Pagnol. Il était inutile de rêver davantage, rêver était une perte de temps, les chimères ne faisaient qu’avilir davantage l’esprit humain, l’éloignant toujours plus de la réalité. Il valait mieux ne pas se nourrir de rêves insensés, sans pour autant puer le réalisme et le cynisme. Les gens blasés, à la longue, étaient épuisants. Aussi je finis par pousser la porte de la pièce tant convoitée, espérant y trouver la réponse escomptée. Cela étant, je ne m’étais pas attendue qu’un élève soit déjà là, à potasser sur je ne sais quel devoir de dernière minute. Après tout, cela ne me regardait pas. Je décide cependant de m’y installer, insomniaque comme toujours, le sommeil me fuyant comme la peste. Je fronce néanmoins les sourcils en avisant la silhouette sombre de mon camarade de classe, une sordide impression de déjà vu me nouant les entrailles. Malgré cela, je peinais à associer un souvenir à cet être pour l’instant fantomatique, comme si je le connaissais depuis toujours mais sans l’avoir jamais vu auparavant. Je n’avais sans doute pas été discrète en le reluquant ainsi, puisqu’il eut vite fait de me remarquer, me toisant de son regard profond. Avais-je seulement imaginé la lueur malicieuse et amusée qui venait de traverser son regard? Bordel, d’où le connaissais-je? Parce que j’étais persuadée l’avoir déjà vu quelque part. « - Qu'est-ce qu'il y a, tu n'aimes pas le noir ? » venait-il de m’apostropher, toujours paré de son assurance. L’ombre d’un sourire aigre se dessina sur mes lèvres rosées, sourire qui se transforma en un rictus indéfinissable. Jouer le jeu, cela ne me posait aucun problème, c’était même dans mes cordes. Alors, qu’à cela ne tienne, j’allais jouer le jeu. « tout dépend dans quel sens tu envisages le terme noir, selon qu’il désigne la couleur, ou bien l’obscurité. Aussi, sache que la couleur ne me dérange guère, je la porte bien trop souvent. Mais si tu parles de l’obscurité, sache seulement que les démons de la nuit reviennent régulièrement me hanter. Cela dit, c’est une histoire sur laquelle il ne vaut mieux pas s’attarder, ce n’est guère…intéressant. » Mes paroles étaient restées volontairement ambigües, comme si je persistais à laisser un voile pudique sur la vérité, cette sacrosainte vérité à double tranchant. autres choses à dire ? ϟ Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pas axé mon personnage sur cette particularité. Aussi je n'en parlerai pas dans ma fiche. |
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| Sujet: Re: CRÉATURES JOUABLES Ven 26 Aoû 2011 - 17:17 | |
| bon miss, tout ça me semble très bien, cette légère ascendance t'es accordée |
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| Sujet: Re: CRÉATURES JOUABLES | |
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