☞ 001 : Mon père est quelqu'un de haut placé dans le gouvernement des moldus, ce qui n'est pas de la plus haute importance - en soi. Il a rencontré ma mère parce qu'ils étaient tous deux issus de familles nobles mais il ignorait jusqu'à ma naissance, l'existence de la magie. En effet, ma mère avait préféré ne rien lui dire, ne voulant pas le faire fuir. Lorsque mon père appris que sa femme était une sorcière & une vraie, il a bien failli ne jamais s'en remettre ... ☞ 002 : Lorsque j'étais enfant, ma mère a voulu tenter un sort afin de m'apporter mon biberon, sans bouger d'un pouce. Ce qu'elle oublia, c'est son étonnante maladresse. Résultat, je me suis retrouvée à Sainte Mangouste et aujourd'hui, j'ai une petite cicatrice sur le menton. Ma mère n'a plus jamais tenté de me donner à manger à la manière des sorciers. Les moldus se débrouillent autrement ; elle a appris à faire de même. & heureusement pour moi ! ☞ 003 : Pendant de nombreuses années, je voulais absolument avoir une licorne comme animal de compagnie. Mes parents ont du me faire comprendre que c'était tout bonnement impossible. Les licornes ne sont pas de simples créatures domestiquées. J'ai alors demandé un loup-garou. Je crois que mes parents étaient désespérés, à cette époque. ☞ 004 : Lorsque l'on vit parmi les moldus, il est vrai que l'on prend quelques habitudes. J'ai horreur de me servir de ma baguette magique pour faire le ménage. Je ne le fais qu'en cas d'extrême urgence. La plupart du temps, j'utilise mes petites mains. Mais autant vous dire que ce n'est pas facile de se faire entendre sur ce point, quand on vit dans une famille noble. Les domestiques sont là pour ça. Mais que voulez-vous, je suis maniaque & l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Alors interdiction de ranger mes affaires à ma place ! ☞ 005 : J'ai eu mon premier petit ami à Poudlard. Rien de bien sérieux, je vous l'accorde. Il était à Poufsouffle et moi, à Gryffondor. Cependant, j'étais tellement stressée lors de notre premier rendez-vous que je lui ai vomi sur les pieds. Quelque chose qui se nettoie facilement avec l'aide d'un sort mais étrangement, le garçon n'a jamais cherché à me revoir. ☞ 006 : Je ne suis pas fière de l'avouer, mais il m'est arrivé de tricher à certains examens. De simples tests de connaissance mais le stress me fait tout oublier [ ... ] Ne me regardez pas ainsi, par pitié ! Je sais que c'est mal et sachez que j'ai culpabilisé de nombreux mois. ☞ 007 : Je ne suis encore jamais tombée amoureuse. Je sais, à mon âge - c'est complètement fou ! Mais je pense que je n'ai jamais rencontré la bonne personne. & puis, j'ai peur de m'attacher ou de souffrir. Je ne fais pas souvent confiance, je suis méfiante. ☞ 008 : J'ai une peur bleue des nourrissons. Ces petits êtres minuscules et fragiles ... C'est comme si l'on pouvait les casser, comme de simples poupées en porcelaine. Attention, je ne dis pas que je ne veux pas d'enfants mais simplement qu'il me faudra du temps pour apprendre comment m'en occuper. Mais je suis encore jeune pour penser à cela. J'ai la vie devant moi & je compte bien en profiter.

« Mais puisque je vous dis qu'on ne fait pas comme ça ! ». S'il y avait bien quelque chose que je ne supportais pas, c'était que l'on me donne des leçons sur ma façon de faire mon métier. J'avais travaillé toute ma vie pour m'occuper des créatures magiques et je pense que j'étais en mesure de faire les choses correctement et sans l'aide de personne. J'avais toujours détesté ces personnes qui se croyaient tellement supérieures, et qui avaient le don de vous reprendre sur tout ce que vous faisiez. « Vous vous moquez de moi ? ». Je lançai un regard noir à mon interlocuteur. Ce matin, j'avais été appelée pour un cas extrême : un dragon de Gringotts avait une rage de dents. & même s'il existait un soigneur spécialisé pour cela – le jeune homme imbu de sa personne, en face de moi – il était impossible de régler cette affaire seul. Il fallait être au minimum deux. Les dragons étaient dangereux et surtout, imprévisibles. Il avait fallu endormir la bête, ce qui m'avait valu quelques petites brûlures. Mais finalement, nous avions réussi la première étape. L'animal dormait ; nous pouvions donc tenter de le soigner. Seulement, mon collègue et moi avions deux manières bien différentes de procéder. Je n'avais pas la prétention de dire que ma méthode était la meilleure mais j'aurais bien voulu que le jeune homme écoute mes conseils. Mais ce dernier avait la fâcheuse manie de rejeter mes idées – prétextant que ce n'était pas ma spécialité. J'étais furieuse. Penchée sur le dragon, je tâtais ses dents pointues à la recherche d'un signe. « La cicatrice sur le menton, c'est parce que vous vous êtes loupé lors d'une intervention ? » [ … ] Je relevai la tête vers le jeune homme. Il souriait bêtement, fier de ses idioties. Je levai les yeux au ciel. « Vous ne vous taisez jamais, par la barbe de Merlin ! Fermez-la ! ». Il éclata de rire, tandis que je m'étais remise à chercher l'origine des maux. La pauvre bête devait souffrir car sa dentition était en piteux état. Comme quoi, le jeune homme ne faisait pas son métier correctement. Enfin ça, c'est ce que je me plaisais à croire. Mais chez Gringotts, ils n'engageaient pas n'importe qui. Ces gobelins méprisants avaient besoin d'avoir confiance en leurs employés – même si c'était un mot qui n'existait pas chez eux. Je n'aimais pas particulièrement ces petites créatures. Ils vous sondaient et ça me mettait mal à l'aise. J'avais souvent entendu que ces derniers étaient également des traitres, prêt à trahir n'importe qui pour de l'argent. Mais enfin, chez les humains aussi, c'était fréquent. Je soupirai, sortant de ma rêverie. Mais je préférais être perdue dans mes pensées plutôt que d'écouter mon collègue raconter des idioties. Ce qu'il pouvait m'énerver ! Comme s'il avait lu en moi, il ouvrit la bouche. « Lorsque vous aurez fini de vous amuser avec ce dragon, je pourrais peut-être faire mon métier ». Je m'arrêtai alors, relevant une nouvelle fois la tête vers lui. Il haussa les épaules. Pourquoi moi ? Qu'avais-je fait pour mériter telle punition ? Je secouai la tête négativement. « Et vous vous croyez drôle, je présume ? ». Il acquiesça d'un signe de tête. Il me rendait folle. Finalement, après une petite heure, l'infection fut guérie. Je ne sais pas quel miracle cela se produisit mais nous avions réussi sans s'entretuer. Je soupirai de soulagement, prête à pleurer de bonheur. J'allais enfin pourvoir m'en aller. J''allais rentrer chez moi et oublier cette journée épuisante. J'expliquai rapidement aux gobelins l'origine des maux, coupée par mon collègue avide d'expliquer ce qu'il avait fait pour trouver la solution. Je donnai quelques médicaments aux « propriétaires » et m'éloignai. C'est alors que j'entendis des pas derrière moi. Oh non ...

« Attendez ! Vous partez comme ça, sans dire au revoir ? ». Je me tournai lentement. J'étais en plein songe, n'est-ce pas ? Ou plutôt, en plein cauchemar ! Il n'était franchement pas obligé de venir me parler ; non. Nous aurions pu nous éloigner, sans se dire adieu et ne plus jamais se revoir. Jusqu'à la prochaine fois, du moins. Mais apparemment, le sort en avait décidé autrement. « Excusez-moi, vraiment mais … Nous ne sommes pas de vieux amis ! Alors fichez-moi la paix ». Je m'éloignai, sentant qu'il n'allait pas me lâcher de si tôt. & j'avais vu juste. Il eut un petit rire et se plaça à côté de moi. « Allez, ne réagissez pas comme ça ! On a bien rigolé ! Enfin, même si vous êtes caractérielle et susceptible mais bon … ». Quel culot. J'étais choquée. Je m'arrêtai, prête à lui bondir dessus pour le faire taire à jamais. Oui, j'avais parfois des envies meurtrières. Mais c'était passager. Il sourit. « Mais j'aime les femmes de caractère ». Il semblait sérieux ; c'était le pire dans cette histoire. Je réfléchis quelques minutes à la tournure de ma phrase. Je ne voulais surtout pas paraître grossière. « Ecoutez … » ; « Et si on dînait ? ». Par Merlin, cela promettait d'être une longue journée.