À l'heure actuelle, c'est ce que tous les sorciers s'accordent à dire avec, aux lèvres, l'ombre d'un sourire : "nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle." ; cette simple formule exprime ce qu'aucun d'eux ne parvient à définir avec exactitude, cette sensation que quelque chose de particulier flotte dans l'air, un petit quelque chose annonciateur de grands changements à venir. La société magique se trouve en ce moment dans un état d'effervescence d'une intensité rare, et l'origine de cette effervescence se situe exactement là où personne ne songeait à regarder jusque là : chez les moldus. En effet, depuis l'ouverture du Fitch's Museum of the Muggles, on a vu naître et croître un engouement pour la société moldue sans précédent. Maintenant que les sorciers ont accès à la culture de leurs semblables dénués de pouvoirs, ces derniers leur paraissent bien moins étrangers et la méfiance teintée de mépris que vouaient la plupart des sorciers aux moldus s'est peu à peu transformée en intérêt non dénué d'admiration. Les technologies moldues intriguent autant qu'elles fascinent - le cinéma, en particulier, retient énormément l'attention, et il ne faut pas attendre longtemps avant que les sorciers ne se décident à adapter le concept. Progressivement, toutes les inventions moldues se font connaître : les libraires installent un rayon « littérature moldue » tandis que la musique moldue se trouve à son tour elle aussi adoptée, et les sorciers se font peu à peu à l'idée de l'électricité. Mais ce soudain enthousiasme ne trouve pas grâce aux yeux de tous, et les sorciers les plus conservateurs se dressent contre ce qu'ils estiment être une aberration, au moyen de manifestations, débats publiques et pétitions. Leur argument principal, contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'a rien à voir avec une quelconque supériorité du sang sorcier sur le sang moldu - au contraire, depuis la « démission » de Clarence Renardson, on surveille ses mots et on évite de tenir des propos subversifs concernant les moldus. Non, leur argumentation consiste plus à pointer du doigt les catastrophes dont sont responsables les moldus, et les dégâts irrémédiables qu'ils ont infligés à la planète avec leurs technologies nocives qu'ils ne savent pas contrôler, et qu'ils utilisent les uns contre les autres lors de guerres mondiales aussi effroyables que meurtrières. Leur thèse est la suivante : le moldu est mauvais, on ne peut pas fraterniser avec lui, on ne doit pas l'imiter. Le laisser vivre est déjà un privilège. Thèse que les Deatheaters défendent d'ailleurs également avec ferveur ; et si ces derniers se faisaient discrets depuis que Ragenald Whinam, leur leader révéré, a été victime du cri de banshee, il semblerait bien que les évènements récents vont les pousser à sortir de leur torpeur... Déjà, des actions anti-moldues ont été constatées, et des plaintes pour vandalisme ont été déposées par les commerçants qui affichaient jusque là fièrement des objets de facture moldue dans leur devanture. En réaction à ces actes de violence, parmi le camp des amateurs de moldus, certains refusent de se contenter de résistance pacifique. Ces pro-moldus que la Gazette du sorcier nomme dans un de ces articles les Inglorious Wizerds (en référence à un célèbre film de moldus) commencent à faire parler d'eux, de façon bien peu positive, et ils sont recherchés aussi activement que les Deatheaters car, si leurs motivations sont théoriquement bien plus nobles, leurs moyens d'action sont loin d'être en adéquation avec la loi ou, plus simplement la morale. Et tandis que la bataille fait rage entre ces deux camps aux idées opposées, une idée folle se met à germer chez nos sorciers lambdas : et si nous révélions notre existence aux moldus ?

nota bene : À savoir que Harry, Hermione et Ron ainsi que tous les personnages inventés par J.K. Rowling n'ont jamais existé dans le contexte que nous avons imaginé. Cela implique également qu'il n'y a eu ni Dumbledore, ni Voldemort ; les Deatheaters (Mangemorts) existent pourtant bel et bien, mais l'ordre a été crée par Ragenald Whinam et est en conséquence sensiblement différent. Les fondateurs de Poudlard sont, évidemment, une exception, puisque nous aurions trouvé dommage de ne pas les conserver et d'altérer cette vision de Poudlard à laquelle nous nous sommes habitués. Quant à Nicolas Flamel, il a bien et bien existé (puisqu'il n'est pas une invention de J.K. Rowling) mais il n'a jamais découvert la Pierre Philosophale.
Merci de prendre en compte ce remaniement dans vos RPs.