Lorcán E. O'Cahan. Tu es venu me voir toi petit joueur sur un balai qui passe ses journées à taper et à réclamer les acclamations. Je m'en souviens encore. C'était il y a 5 ans. Tu venais de gagner la coupe du monde de Quidditch, finale que je n'avais pas suivi, j'ai des choses plus importantes à faire dans ce monde magique. Tu es venu sur mon territoire, dans mon bureau. Nous n'étions que deux, face à face. J'ai demandé si je pouvais t'aider tu as simplement répondu: "Je viens reprendre mes droits". Je n'ai d'abord pas compris puis tu as jeté un paquet d'enveloppes ouvertes et jaunies sur mon bureau, en silence. Incrédule, je les ai ouvertes puis j'en ai parcouru une. Puis deux, puis je les ai toutes lues une par une. Je n'ai pu m'empêcher de rire en relevant mes yeux sur ce jeune homme aux yeux bleus, la fierté sur le visage, la honte dans le fond de l'âme. "Tu as peut-être son sang, tu n'auras jamais son nom, bâtard." Tu es mon demi-frère, semble-t-il. Drôle de nouvelle que j'ai appris là. Mon père a fauté. Grand bien lui fasse je ne suis pas l'homme qui répare les fautes. Tu n'es rien pour moi, tu n'es que la vermine qui convoite la richesse, tu n'es que l'avorton qui vient réclamer un du qu'il n'aura jamais. Ce secret, seul nous deux le savons. Mais si j'incarne la justice, crois-moi que celle-ci tu ne l'auras pas. Je te pourrirai la vie pour que tu restes au fond de ton trou, tu resteras le minable sportif. Nous ne serons pas deux fils Blackmoore sois-en certain.

Sinéad O’Cahan. La petite sœur du bâtard. Tu étais une si belle opportunité pour avoir un moyen de pression contre lui. Tu as rendu les choses presque trop faciles en te faisant arrêter bêtement pour un minable trafic de potions. J’ai demandé à t’interroger personnellement, je t’avais entre les doigts, j’aurais pu te briser en tout petits morceaux. Et puis tu m’as surpris. Avec tes airs de petite chose et tes grands yeux innocents. Tu as tenu bon l’interrogatoire, tu m’as fait douter, tu t’es défendue, comme si ta vie en dépendait, comme si c’était la chose la plus importance. Peut-être que tu es vraiment le diable dans un déguisement plaisant, peut-être que tu mens comme tu respires et que j’aurais dû t’envoyer à Azkaban quand j’en ai eu l’occasion. Tu es tellement comme lui et pourtant j’ai du mal à penser pouvoir te faire du mal. Tu ne sais rien du lien qui m’unit avec ton frère et lui ne sait rien du lien qui m’unit avec toi. C’est mieux ainsi, je ne peux pas me permettre de lui montrer la moindre faiblesse. Je pourrais t’utiliser contre lui, et pourtant je n’en fais rien. Tu m’es étrangement sympathique et j’apprécie de recevoir des nouvelles de toi. J’en viendrais presque à avoir des scrupules vis-à-vis de ton frère. Avec ta manière étrange de me regarder comme si tu attendais plus, si seulement tu savais ce que je sais.