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 A drop of water

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MessageSujet: A drop of water    A drop of water  Icon_minitimeDim 18 Sep 2011 - 19:06

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Cela avait été une journée plutôt calme pour le bar, bien que paradoxalement, elle n’ait jamais eu une minute à elle. Mais on était loin de l’affluence habituelle. Rien de plus logique après l’attentat qui avait secoué le chemin de traverse quelques jours plus tôt. Ils étaient tous fortement secoués par cette attaque au grand jour, sans même parler des bien trop nombreuses familles en deuil. India n’avait pas été personnellement touchée par l’attaque, étant à l’extérieur lorsque cela s’était produit. Mais cela ne la soulageait en rien, au contraire. Ses craintes contre la violence grandissante se retrouvaient exacerbées, lui mettant les nerfs à vif et la rendant nerveuse. Ses parents n’étaient autres que des moldus, cela même dont l’existence devenait gênante pour les sorciers les plus radicaux. Des sorciers comme sa sœur ainée, dont elle ne pouvait que deviner son appartenance aux deatheaters. Parfois, il lui arrivait de repenser à cette autre, qui était pourtant une partie intégrante d’elle-même. Le genre de partie très douloureuse, et que l’on venait presque à souhaiter sa disparition. Mais rien n’était aussi simple, n’est-ce pas ? La culpabilité s’installait avec le doute, lui faisant se demander ce qu’elle pourrait bien faire contre ça. Serait-elle capable de prendre les armes contre sa propre sœur, pour sauver ses parents ? Probablement, mais cela ne servirait sans doute pas à grand-chose. Ne serait-ce que parce qu’elle était aussi inoffensive qu’une souris… même s’il s’agissait d’une souris avec des crocs. India savait se défendre, savait se montrer forte et sa volonté ne connaissait de limite. Mais elle ne savait pas réagir face à la violence, se retrouvant parfois même paralysée devant elle. Elle n’était même pas sûre de réussir à lancer un sort à temps s’il s’agissait de sauver sa propre vie. Elle n’avait tout simplement pas les épaules pour ça, un fait contre lequel elle ne pouvait lutter. Il y avait ceux qui allaient au-delà du combat, qui avaient choisi de se battre pour ce qu’ils pensaient être justes, comme ce mouvement consistant à défendre les moldus. Et pour cela, elle ne pouvait que se montrer admirative, parce qu’elle aurait voulu pouvoir en faire partie. Car à côté de cela, il y avait les personnes comme elle, impuissantes et sans défense, ou presque. La résignation ne faisait pas parti de son vocabulaire, et n’en ferait sans doute jamais parti. Alors cela la bouffait littéralement de l’intérieur, tandis qu’elle devait se contenter de poursuivre sa vie, comme s’il n’y avait pas une épée de Damoclès au dessus de la tête de ses parents. Comme si cette épée ne portait pas le prénom de Victoria. Les jours où elle était nostalgique, elle se revoyait avec sa sœur, qui avait été son modèle toutes ces années. Sa muse qui l’avait guidée pas à pas, avant de les trahir à tous. La trahison avait toujours un goût plus amer lorsqu’elle venait de quelqu’un de proche. Qu’il était loin le temps où les deux filles se complétaient parfaitement. Mais la mélancolie ne servait à rien dans ce genre de situation. Le passé n’était plus, et l’avenir se jouait à chaque instant. Comme là, alors qu’elle se tenait au milieu de la forêt, soigneusement couverte par sa longe cape noire, dont la capuche ne laissait s’échapper que quelques boucles blondes.

La jeune femme était directement rentrée dans son petit studio avec le travail, n’ayant pas le cœur à trainer en route. Ne serait-ce que parce que le climat ambiant ne s’y prêtait pas, nombreux étant ceux convaincus qu’il y aurait une nouvelle attaque sur le chemin de traverse. Elle n’avait même pas attendu de voir si Marat allait la rejoindre à la fin de son service, comme il le faisait si souvent. Elle ne l’avait pas revu depuis qu’ils s’étaient quittés sur des notes loin d’être positives, et n’avait même pas cherché à le recontacter, résolue qu’elle était. La lassitude se mélangeait à l’inquiétude constante, et elle était arrivée à saturation de ses constantes dissimulations. Ne jamais le voir chez lui, ne jamais parler de ses journées, ne jamais avoir des détails sur son quotidien, tant de choses futiles qui la reléguait à la place de la vulgaire amante. Et c’était quelque chose qu’elle supportait de plus en mal, parce qu’elle avait l’impression de passer pour une sombre idiote. Une de ces écervelées qui se faisaient avoir par les hommes comme Marat, ces hommes qui attiraient les regards lascifs des femmes, et qui cumulaient les conquêtes. Car oui, elle le soupçonnait de voir d’autres femmes, sans pour autant oser se l’avouer à haute voix. Ses doutes étaient pourtant mis à rude épreuve lorsqu’elle était avec lui. Il savait comment s’y prendre pour lui faire oublier le reste, pour lui apporter cette stabilité et cette protection dont elle avait tant besoin dans sa vie. Il arrivait même parfois à lui faire oublier son angoisse sous-jacente. Ce jour là en était le parfait exemple, lorsqu’elle avait trouvé un mot de sa part dans son salon, lui demandant de le rejoindre. Elle avait presque hésité. Mais presque n’était pas suffisant. Elle avait juste prit le temps de s’envelopper dans sa cape plus chaude, avant de transplaner dans la forêt de Dean, à l’endroit indiqué. Dubitative, la jeune sorcière observa la tente déjà installée, et déjà, elle se sentait fondre devant son initiative. Pourtant, elle ne s’approcha pas lorsqu’il en sortit, parce qu’elle savait que ses dernières barrières voleraient en éclat dès qu’il la toucherait. Elle ne pouvait pas lutter, et cela ne l’avantagerait en rien pour obtenir quelques réponses. Même s’il s’agissait là d’un désir hautement utopique. « Du camping ? » demanda-t-elle d’un ton pourtant amusé, sans pour autant faire un geste vers lui. Même si elle en crevait d’envie, elle qui était toujours si tactile. La jeune femme jeta un coup d’œil aux alentours, comme pour appuyer les mots qui suivirent. « Tu ne penses pas que c’est un peu… risqué d’être là ? Avec tout ce qu’il se passe ? » La réputation de la forêt n’était plus à faire. Douce innocente quand tu nous tiens. Elle n’était même pas capable de voir que le plus grand prédateur à cet instant, se trouvait juste en face d’elle.
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MessageSujet: Re: A drop of water    A drop of water  Icon_minitimeDim 18 Sep 2011 - 21:02

Tromper India ne lui serait jamais venu à l'esprit, tant elle le comblait par tous les moyens, par son être, son âme, son corps, son existence même. Mais l'avoir trompée avec Thais le rendait malade, l'obsédait depuis des jours entiers. Il n'avait pas osé en parler à Jenna, sa propre sœur, trop honteux à l'idée du regard qu'elle lui jetterait, même s'il savait qu'elle s'abstiendrait de tout commentaire dénigrant. On était d'accord: India était une fille comme il n'en existe plus. Amoureuse, fidèle, douce et sensible, maternelle, maline, et avec ça, superbement belle, India n'était pas une fille qu'on trompe. Mais le démon Thais avait eu raison de lui, et lui avait fait vivre un enfer depuis leur dernière entrevue au Chaudron Baveur. Il avait pensé à India jusqu'à la toute fin, prié pour qu'elle apparaisse, les surprenne, les arrête, mais il se racontait des histoires pour se masquer la vérité: il n'était qu'une merde, qui méritait n'importe qui, sauf India Collman. Par trois fois avant ce jour, il avait rêvé d'elle, son visage en flammes et en pleurs lui disant qu'elle avait peur, qu'elle n'avait pas confiance en lui, et le mot peur résonnait de plus en plus fort à ses oreilles, comme lors des profonds accès de fièvre, jusqu'à hurler dans son esprit et le réveiller en sursaut. Ce matin encore, il avait subi un tel réveil, en nage et rendu fou par ces images mentales, et la vue de la Gazette posée sur le sol, au bas de son lit, montrant les images d'une salle en feu et de corps carbonisés lui souleva le cœur, pour la première fois de sa vie. Il n'était qu'un irresponsable. Il devait amener India le plus loin possible de ce délire, c'était impératif: depuis qu'il avait tué, sans vraiment le vouloir, le Deatheater Donovitch, les hommes en noir étaient prêts à tout pour le coincer, et India n'était plus en sécurité. Si jamais il lui arrivait la moindre chose, et ce par sa faute, à lui, un homme lâche qui ne pouvait, ne savait même pas l'aimer comme elle le méritait... Mais il était le seul assez fort pour la protéger, il n'en doutait pas, ce n'était certainement pas ce petit avorton qui venait la draguer au bar depuis quelques semaines qui pourrait faire le poids, et... Vous l'avez compris, Marat était en plein délire. Il avait envoyé un mot chez India sans s'y rendre lui-même, trop dangereux, et préparé en hâte quelques affaires pour un week-end camping improvisé dans le seul endroit où il savait que les Deatheaters ne mettraient pas un pied: la forêt où rodaient les Inglourious, soit la forêt où il travaillait, s'entrainait, et tuait le premier mal avisé qui oserait l'y surprendre. Il avait pris le nécessaire seulement: la tente magique aménagée, des habits pour le week-end, et de quoi se laver dignement, ainsi que tout un attirail secret. Il avait transplané en silence depuis chez lui, chose qui ne se faisait absolument pas chez les sorciers (toujours transplaner dans le jardin), mais qui avait à lui dire comment se comporter? Personne. L'endroit était pur et beau, il fallait l'avouer: les arbres immenses dégageaient des odeurs saines et apaisantes, et leur lent balancement au vent qui soufflait sur leur cime bercerait leurs nuits, si elle acceptait de rester, car rien n'était sûr. Leurs derniers mots avaient été brûlants, et il se savait fautif, même s'il ne l'avait pas avoué. Comment lui en vouloir d'avoir des doutes, d'avoir peur de lui qui ne l'emmenait même pas chez lui alors qu'il en rêvait – vous imaginez, un repas à trois, lui, Jenna, India, une famille recomposée et heureuse, des nuits tendres et amoureuses – lui qui lui refusait le bonheur qu'il lui avait pourtant fait miroiter des jours et des jours alors qu'il la courtisait sans trêve... il mentait. Il mentait à la seule personne au monde qui méritait la plus sincère vérité. Qu'importe, il ne devrait se forcer à sourire que lorsqu'elle serait là, ce qui n'était pas encore le cas: il avait encore du temps devant lui pour préparer sa surprise.

En effet, rien n'était trop beau pour India, et l'idée de camper comme des abrutis au milieu d'une clairière était indigne d'elle, il avait imaginé bien mieux, mais ça demandait du travail, travail qu'il était prêt à fournir pour elle. À un endroit non éloigné de la tente qu'il avait dressée se trouvaient deux arbres immenses souffrant d'une maladie de naissance: ils étaient collés par la racine et le début du tronc, puis s'éloignaient chacun de son côté à partir de cette naissance commune. Deux arbres à un seul pied, ou deux jumeaux siamois, si vous préférez. Cette anomalie les rendait magnifiques, car à eux deux ils formaient une dualité qui illuminait l'endroit. Marat avait eu l'idée en s'entrainant dans le coin: pas question de dormir sur la terre, il allait emmener India dans le ciel. Les choses étaient commencées depuis une semaine déjà, dans le but de servir un jour: celui-ci. Il avait du grimper avec agilité tout en haut des deux arbres, s'appuyant sur leurs deux troncs, et installer à leur cime, entre leurs feuilles sombres et pures, un plancher de bois qui résiste à n'importe quelle tempête. Le plus compliqué de l'affaire avait été de construire un toit de bois, qui se révélait arrondit en coupelle, si bien qu'à l'intérieur, on était comme dans un « grand oeuf », ou un cocon douillet, une sorte de ruche. Il avait emporté avec lui tout le nécessaire pour meubler l'endroit, et entama une ascension lente et délicate faite d'allers retours incessants. Enfin, vers six heures de l'après midi, le « cocon » était entièrement meublé: une petite lumière douce brillait à l'intérieur, où il avait installé un lit, un tapis, et le nécessaire à cuisine et à hygiène par un sortilège d'extension totalement copié sur le modèle de la tente magique. C'était de toute évidence quelque chose d'inouï. Il avait laissé la tente à quelques mètres, afin d'attirer l'attention sur elle en tout premier si jamais des rafleurs passaient dans le coin, leur laissant le temps de fuir, d'ici à ce que les abrutis osent lever les yeux dans le ciel dans l'espoir d'y trouver Marat Maugham: peu de risques. Quand il jugea que tout était prêt, il partit dans la tente aménagée prendre une douche et se faire beau pour India, puis il l'entendit arriver par le son de son transplanage, qu'elle n'avait pas rendu, comme lui, silencieux au prix de durs efforts physiques et mentaux. Il sortit et l'aperçut, le simple fait qu'elle soit venue représentant déjà pour lui une sorte de Noël avec trois mois d'avance. Enveloppée dans une cape noire qui laissait apparaitre un ébauche de sa poitrine veloutée, ses cheveux blonds ondulés dépassant de sa capuche de soie, elle était une apparition, une déesse dans sa forêt.

Il sourit à ses inquiétudes, comme il le faisait toujours pour la rassurer, et s'approcha d'elle sans précipitation, se souvenant de leur dernière entrevue. Tout près d'elle, il plongea son regard dans le sien sans ciller, comme devant un hippogriffe impérial, et caressa son épaule, puis le long de son bras avec douceur. « Tu sais bien que je ne suis pas du genre à te mettre en danger », répondit-il à voix basse, amoureux de ses yeux. Il se détourna d'elle à regret pour sortir sa baguette et jeter des sortilèges de dissimulation autour de la tente: même s'il s'agissait d'un leurre, il aurait paru trop suspect qu'elle ne soit pas dissimulée. Il se tourna à nouveau vers India, dont il caressa la joue et fit tomber la capuche. Des frissons parcouraient déjà tout son corps. Il n'aurait su dire si les souvenirs de leurs dernières paroles l'incitaient à se méfier de lui, mais il la sentait distante, avec regret. Il devait pourtant la prendre dans ses bras pour l'emmener dans leur nid, mais comment lui imposer un contact qu'elle ne désirait pas? Il se mordit la lèvre, tout en l'observant. « Écoute... » le « écoute » qu'on dit après une dispute quand on désire se réconcilier, stupide qu'on est de ne pas avoir fait attention plus tôt: il détestait les pardons. Il avança d'un pas et entoura India de ses bras, la serrant contre lui avec tendresse. « Ferme tes yeux, je transplane. » Bien obligé de la prévenir: il n'y avait rien de pire et désagréablement surprenant que le transplanage d'escorte. India s'accrocha à lui, tandis qu'il tournait à peine sur lui-même, en bon professionnel de cet exercice: il aurait pu transplaner avec un éléphant s'il l'avait fallu. India était plus légère qu'une plume et se laissait faire sans poser de question: la femme idéale, il le réalisait à chaque fois avec un pincement au coeur. Il ne prenait plus la peine de fermer les yeux pendant ses transferts corporels, et s'arrêta une fois debout au milieu de la cabane dans les arbres. Une petite fenêtre laissait voir le ciel pur au-dehors, signalant le début de la nuit, et la cime des arbres entourant la cabane se balançait sous le vent: étrangement, par on ne savait quel maléfice dont Marat était le maitre, leur cocon, lui, ne bougeait pas plus qu'un grand bateau sur une mer calme. Même si le transplanage était terminé, Marat ne lâcha pas India, toujours dans ses bras, et se glissa derrière elle, ses mains entourant sa taille et caressant son ventre. « Dis-moi si ça te plait », lui murmura-t-il dans l'oreille, embrassant son cou avec la délicatesse des hommes forts qui ont entre leurs bras la plus douce des femmes.
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MessageSujet: Re: A drop of water    A drop of water  Icon_minitimeMar 20 Sep 2011 - 9:32

Un sourire. C’est tout ce qu’il avait eu besoin de faire pour qu’elle se sente rassurée, pour qu’elle sente la tension quitter légèrement ses épaules. Mais elle ne bougea toujours pas, le laissant venir à elle de cette démarche à la fois assurée et si masculine qui lui était propre, tandis qu’il ne la quittait des yeux. Une caresse sur son épaule, comme elle inclina la tête à ses mots. Oui, elle savait qu’l ne ferait rien pour la mettre en danger, au contraire même. Elle le savait capable de bien des choses pour garantir sa sécurité, c’était d’ailleurs en partie pour cela qu’elle se sentait si apaisée à ses côtés. Elle soupçonnait d’ailleurs que leur présence au milieu de cette forêt n’était pas totalement étrangère à son côté protecteur, même si le choix de l’endroit lui échappait totalement. Mais elle ne dit rien pendant qu’il lançait des sorts autour de ce qui serait vraisemblablement leur campement, observant ses gestes qui semblaient parfaitement instinctifs. Les questions viendraient bien assez vite, de toute façon. Il finit par reposer son attention sur elle, dont le mutisme ne semblait la quitter. Probablement parce qu’elle était perdu en cet instant, entre ce qu’elle voudrait faire, et devait faire. Devait-elle se blottir contre lui, céder à ses gestes tendres, comme elle le faisait d’habitude ? Ou devait-elle reprendre la conversation là où elle s’était arrêtée la dernière fois, c'est-à-dire nulle part ? Les pensées se bousculaient dans son esprit, la faisant presque rester de marbre. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes, elle était même l’exacte opposée. Mais cela n’était pas non plus dans ses habitudes de jouer un jeu, alors qu’elle était plus perdue que jamais. Elle devait pratiquement se faire violence pour résister à son besoin de le toucher, comme elle pencha légèrement la tête dans sa main, qui caressait sa joue. Il fit tomber sa capuche, lui permettant ainsi de lever complètement la tête vers lui, observant ses traits tandis qu’il semblait réfléchir. « Écoute... » Un mot qui voulait tout dire et rien dire à la fois, chargé de regrets non dits, et pourtant ne suggérant rien si ce n’est une phrase inachevée. Elle poussa un léger soupir en baissant la tête, mais ne répondit pas. Elle ne voulait lancer les hostilités sans savoir ce qu’ils faisaient ici, même si elle était parfaitement consciente que sa volonté s’effritait à vue d’œil en sa présence.

Il ne lui fallut qu’un pas pour l’enlacer et la serrer contre lui. A sa mise en garde, elle s’accrocha à ses bras tout en enfouissant son visage dans son cou, fermant les yeux. Son estomac avait tendance à se montrer souvent capricieux lors des transplanages de ce genre, mais elle devait avouer que ceux de Marat était pratiquement indolores. Lorsqu’elle ouvrit à nouveau les paupières, c’est au milieu de ce qui semblait être une cabane au premier coup d’œil qu’elle se retrouva. En face d’elle, une petite fenêtre offrait une vue surprenante sur la cime des arbres bougeant sous la brise et le crépuscule tombant. Le spectacle la fascinait tellement, qu’elle sentit à peine Marat se glisser derrière elle sans la lâcher. « Dis-moi si ça te plait. » Sa question la fit détacher son regard de la vue, tandis qu’elle frissonna sous ses baisers. « Si ça me plait ? » répliqua-elle d’un ton incrédule, lui jetant un regard en coin avant de doucement se dégager de ses bras pour avancer d’un pas, ses talons claquant sur le plancher en bois. Tournant sur elle-même, comme une gosse se retrouvant au milieu de cadeaux et trop excitée pour savoir par où commencer, elle fut stupéfaite de comprendre qu’il avait construit une cabane en haut de cet arbre si particulier qu’elle avait vu en arrivant. Et pas une simple cabane. Marat ne se contentait jamais des choses basiques lorsqu’il pouvait les améliorer, elle devrait commencer à y être habituée. C’était un fait qu’elle avait souvent constaté et il venait une fois de plus de lui prouver, en transformant quelques planches en un véritable nid. Il avait pensé à tout, que ce soit le confort ou même la décoration pour rendre l’endroit chaleureux. Et dire qu’il avait réussi serait une sous-estimation.

Détachant sa cape, qui ne lui servirait pas à l’intérieur, India tendit le bras pour la déposer du bout des doigts sur le bord du lit, avant de se retourner vers le jeune homme. Croisant les bras derrière le dos dans une mimique enfantine, l’expression de son visage candide évoquait pourtant tout, sauf celle d’un enfant. Se mordillant la lèvre, à la fois amusée et émerveillée, elle revint gracieusement vers lui de la pointe des pieds, empêchant ainsi ses pas de faire du bruit. « Tu as fait ça tout seul ? » Une question pratiquement rhétorique, puisqu’elle se doutait de la réponse. Il avait même du prévoir son coup à l’avance. Se dressant sur la pointe des pieds pour pouvoir délicatement passer ses bras autour de son cou, elle déposa un léger baiser sur ses lèvres, les effleurant à peine dans un geste taquin. L’avantage d’être relativement grande pour une femme lui permettait de faire ce genre de geste presque facilement. Malgré ses résolutions, elle ne pouvait pas rester bien longtemps froide et détachée. Puis, ils avaient le temps pour revenir aux choses sérieuses, non ? Une de ses mains vint doucement effleurer le front du sorcier, puis suivit la ligne de sa tempe, sa mâchoire et elle finit par déposer l’index sur ses lèvres, tandis qu’un sourire mutin dansait sur les siennes. Un de ses sourires dont elle avait le secret, qui promettait à la fois tout, et qui ne suggérait rien. « C’est fantastique. Je n’ose même pas imaginer le temps que tu as du y passer. » Le geste la touchait, et lui démontrait qu’une fois de plus, il la connaissait bien plus qu’elle ne l’avait imaginé. Mais elle avait également la désagréable impression qu’au lieu de la rassurer, cela la rendait d’autant plus confuse. Comment pouvait-il la maintenir hors de sa vie comme il s’avait si bien le faire, et à côté, il était capable de se plier en quatre pour réaliser ce genre de chose ? Car on ne pouvait nier l’effort, et elle n’osait penser au temps qu’il avait du mettre. Sans compter l’effort physique. Sauf si, bien évidemment, la raison était tout autre. « Comment tu as eu cette idée ? » Une question comme une autre, n’est ce pas ?

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