Sujet: you know i love you, but what a-a-a jerk you are. Sam 20 Aoû 2011 - 13:27
Woody & Milo Bishop.
Des boutons et leviers apparaissaient et disparaissaient à une cadence infernale, si bien que je n'avais même pas le temps d'en comprendre le fonctionnement et d'appuyer sur l'un d'entre eux. Le volant changeaient de taille, grossissant puis se rapetissant comme s'il était successivement victime d'un sortilège d'engorgement puis de son contresort. J'étais stressé et je perdais mes moyens, mes mains tremblaient et je me demandais comment j'allais faire pour conduire les passagers à bon port. Un bruit sourd me réveilla en un sursaut. Pendant quelques secondes, j'étais complètement perdu. J'essuyai la bave froide sur le coin de ma bouche avec le dos de ma main et me gratta la tête. J'étais dans le fauteuil du salon de notre appartement, je m'y étais sûrement endormi hier soir. Je ramassai le livre que je lisais la veille et qui était sûrement tombé dans mon sommeil. Woody ce gobelin m'avait laissé dormir dans le fauteuil au lieu de me réveiller hier soir. J'aurai ma revanche. Je me levai et bâillai bruyamment tout en me grattant le dos. Je me dirigeai vers la cuisine où mon frère se trouvait. - Tu aurais pu me-me... awwwwwwaa, pardon – me réveiller hier soir, punaise, j'ai mal par-partout, dis-je en baillant de plus belle et en m'asseyant autour de la table. Woody était déjà habillé dans sa tenue de contrôleur. Je regardai l'horloge qui était accroché au dessus de l'évier. - Vieux niffleur, il est six six six heures ! Woody ! Je le poussai afin de pouvoir sortir de la cuisine, je me dirigeai vers la salle de bain pour me changer, mais je changeai finalement de direction. J'attrapai ma veste, ma baguette et sortis de notre petit appartement. Le sourire radieux sur le visage de mon frère ne faisait aucun doute, il s'était encore une fois arrangé pour que je m'endorme dans le fauteuil. L'opération était simple, dès que j’endormais, il éteignait les lampes du salon pour plonger la pièce dans l'obscurité et que je ne sois pas réveiller par la lumière Il était alors assuré que je passe la nuit dans le fauteuil : j'ai le sommeil profond. Et bien entendu, il attendait le dernier moment pour me réveiller.
J'allais me venger. Je descendis les escaliers du bâtiment pour me retrouver en face du Magicobus qui nous attendait dans l'allée. Je posai ma baguette contre la carrosserie du bus et la porte s'ouvrit en me reconnaissant. Je n'avais que quelques minutes, quelques secondes peut-être. Je jetai ma veste sur un siège et me dirigeai vers la radio. J'enlevai la coque de l'appareil et les entrailles de la machine s’offrirent à moi. Je débranchai un fil, un second puis attrapai ma baguette. - Ne me joue pas un tour, joues en un à à à Woody, murmurai-je. Un petit filet de fumée noir se répandit à l'intérieur de la radio et je replaçai la coque, l'air satisfait. Quand mon frère allait commencer son numéro, une mauvaise surprise allait l'attendre... Je levai ma baguette au dessus de ma tête et les chandeliers se mirent à s'allumer au même moment où Woody montait dans le bus. - Tu m'as rapporté du t-t-thé ? lui demandai-je en me tournant vers lui.
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Sujet: Re: you know i love you, but what a-a-a jerk you are. Sam 20 Aoû 2011 - 15:23
"Tu vois t’es allergique à cette piquette tu vas nous faire une réaction et si tu crois que je vais te cataplasmer les bronches avec du désurtiquant... T’as mal cru !"
Levé dès que l’aube se mit à pointer son nez à l’horizon, j’étais déjà affairé dans la cuisine. J’avais des nuits mouvementées, j’ai toujours eu énormément de mal à trouver le sommeil, à contrario de mon frère qui lui était une vraie marmotte ; une fois qu’il fermait les yeux, vous pouviez être sûr que c’était parti. Pourtant j’avais beau me retourner dans tous les sens, boire une tisane que Milo m’avait fait la veille, penser à quelque chose de reposant, rien n’y faisait. J’avais toujours dix mille choses à faire. Ah si seulement nous n’étions pas formatés pour se reposer ! Oui, je suis un hyperactif insomniaque et ça me ronge quotidiennement. Moi aussi j’aimerai roupiller pépère comme Milo, mais le temps me bouffe, me stresse ; le tictac de l’horloge m’appelle. Au-dessus de l’évier, je récure lentement les assiettes de la veille, sachant que plus aucune tâche ne m’attendrait après celle-ci. Je m’ennuyais, je comptais les carreaux sur le mur pour passer le temps et mis la radio un instant, sachant que l’heure du boulot aller bientôt sonner et qu’en entendant la radio il se lèverait d’un bon et essuierait le filet de bave qui serait venu se loger dans le coin droit de sa lèvre et... Oui, j’ai eu du temps pour le remarquer. Ah bah tiens, qu’est-ce que je vous disais. - Tu aurais pu me-me... awwwwwwaa, pardon – me réveiller hier soir, punaise, j'ai mal par-partout… me dit-il en baillant et en s’étirant allégrement, le traître. C’est pas comme si j’allais le plaindre, non mais ! Néanmoins, pas peu fier de ma farce, je ne pus retenir ce petit sourire satisfait qui étira mes lèvres fines. Douché, habillé, je sirotais tranquillement mon café en attendant qu'il pose son regard sur les aiguilles de l'horloge. Et ça n'a pas loupé. Je vis ses yeux s'écarquiller sous l'heure affichée et sa bouche s'ouvrir très légèrement. - Vieux niffleur, il est six six six heures ! Woody ! s'exclama-t-il, outré, avant de me bousculer pour aller en direction de la salle de bain. - Ah les jeunes de nos jours sont d'une paresse! dis-je -avec un ton très bourgeois et exagéré- assez fort pour que Milo puisse m'entendre. - Dépêche toi Pétunia, tes jolies boucles brunes ne vont pas se démêler toutes seules! Je l'entendis pester, ce qui m'arracha un rire. *Ah la journée commence fichtrement bien!* pensais-je en buvant la dernière gorgée de café qu'il restait dans ma tasse, toujours ce même sourire aux lèvres qui ne m'avait pas quitté depuis que Milo s'était levé. C'est sûr : Milo me donnait vraiment la pêche!
Motivé, je passais rapidement devant le miroir avant de descendre pour retrouver notre bus afin de passer négligemment mes doigts dans mes cheveux pour leur donner un semblant de discipline. Une fois cette étape de dernière minute passée, je dévalais les escaliers quatre à quatre jusqu'à arriver enfin à notre bus où Milo était. - Tu m'as rapporté du t-t-thé ? me demanda-t-il, l'air de rien, avant de se tourner vers moi. Je le regardais, rehaussais un sourcil, cherchant quelle bêtise il aurait bien pu commettre pour se venger, mais rien. Tant pis. Je laissais tomber et lui montrer le thermos de thé que je lui avais fait et que je tenais dans ma main droite. - Deux sucres et un doigt de lait parfumé à la rose, dis-je moqueur, comme tu l'aimes! c'est vrai qu'il adorait son thé préparé de cette manière, mais j'adorai tourner ses petites manies -que je qualifiais de chochotte pour l'embêter- en ridicule pour le mettre mal à l'aise et l'énerver un peu plus. C'était un jeu entre nous. Une délicieuse manière de nous dire que nous nous aimions. Soudain je remarquais un détail, pourtant frappant mais auquel je n'avais pas prêté attention. - Mais où sont tes habits de conducteur? Tu comptes travailler en pyj', T'es malade? On est en retard, gobelin baveux, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué! Allez hop, va te doucher, pronto pronto! dis-je en claquant des doigts avant de le flanquer dehors.
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Sujet: Re: you know i love you, but what a-a-a jerk you are. Sam 20 Aoû 2011 - 16:26
J'avais un don pour ruiner l'effet de surprise ou pour me griller sur place lorsque je préparais quelque chose de spéciale pour mon frère. Lui-même avait un don pour détecter les coups fourrés. Tu m'as préparé du thé ? Pourquoi est-ce que j'ai demandé cela ? Il m'en rapporte toujours, espèce de goule ! Ce mouvement subtil du sourcil me faisait suspecter qu'il ressentait quelque chose. Mais j'avais préparé le piège d'aujourd'hui depuis des jours et jamais il ne me pensera capable d'avoir saboter sa radio. Il me sondait du regard et je lui souriais innocemment. - Deux sucres et un doigt de lait parfumé à la rose comme tu l'aimes! Je n'aimais pas l'air moqueur qu'il prenait à chaque fois qu'il me disait cela. Je lui pris le thermos et l'emmena dans la cabine. Je fis en sorte de me trouver au seul endroit où il ne pouvait pas me voir, entre le siège du conducteur et la porte et ouvrit la thermos. Je sentis le liquide – il avait raison, lait parfumé à la rose, thé earl grey, rien à signaler. Je collai mon œil à l'ouverture et essayai de remarquer quelque chose de suspect dans le thé – rien à signaler. Je portai la thermos à ma bouche et avalai plusieurs gorgés de thé avant de le refermer et de le poser sur le siège. Je m'essuyai la bouche avec le dos de ma main et repartis dans l'allée. Il me regarda alors de la tête au pied et sembla remarquer pour la première fois que j'étais encore en pyjama. - Mais où sont tes habits de conducteur? Tu comptes travailler en pyj' ? me demanda-t-il. - Bah, pou-pou-pourquoi pas ? Je ne voyais pas de mal à rester en pyjama, enfermé dans ma cabine au volant du Magicobus, personne ne pouvait me voir assis sur mon siège. - T'es malade? On est en retard, gobelin baveux, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué! Allez hop, va te doucher, pronto pronto! dit-il en me poussant en dehors du bus. Il referma la porte derrière moi et je n'eus d'autre choix que de lui obéir. Je sentis le traquenard à plein nez, je savais qu'il m'avait mit dehors pour inspecter de fond en comble le bus afin de rechercher la moindre chose suspecte. Je n'avais qu'une chose à faire : me dépêcher. Je traversai la rue et m'engouffrai dans le couloir de mon immeuble, je montai les escaliers le plus vite possible en me tenant à la rambarde et arrivai rapidement devant notre appartement. J'entrai et filai directement dans ma chambre, j'enlevai mon pyjama à carreaux, le jetai sur le lit et chercha dans la pile de linge qui se trouvait par terre mon pantalon et ma chemise de travail. J'enfilai ça le plus vite possible et me dirigeai dans la salle de bain qui se trouvait juste à côté. J'ouvrai le robinet et passai ma tête sous l'eau pour faire croire à Woody que je sortais de la douche. J'attrapai mon tube de dentifrice, l'ouvrai et en déposai un peu sur ma langue. J'avançai ma tête près du filet d'eau et ouvrai la bouche pour en recueillir. Je fermai la bouche, secoua ma tête dans tous les sens et cracha le tout dans l'évier. Je refermai l'eau et sortis de l'appartement dare-dare en attrapant mon képi qui pendait sur le porte manteau.
Arrivé devant le Magicobus, je toquai à la porte coulissante pour qu'il actionne le mécanisme. J'essayai de distinguer ce qu'il faisait à travers la vitre mais je ne parvins pas à voir ce que Woody faisait. La porte s'ouvrit soudainement et je montai dans le bus, essoufflé et légèrement rafraîchi. - C'est bon j'ai-j'ai fini, dis-je en lui souriant. J'effaçai mon sourire automatiquement – ce sourire était celui que je faisais quand je commettais une bêtise à laquelle j'étais fier. Woody n'était pas bête et je ne pourrai pas lui faire gober que j'avais pris une douche. Il me regardait l'air perplexe. - Promis, je-je prendrai une douche ce-ce soir, Woody, on est déjà en re-re-retard et on a d'autres sombrals à fouetter. Je mis mon képi qui me donnait un air si abrutis sur la tête et lui souris. - Il y a des sorciers en perdition ? lui demandai-je.
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Sujet: Re: you know i love you, but what a-a-a jerk you are. Lun 22 Aoû 2011 - 19:06
Je sentais que quelque chose clochait. Mis à part le fait que Milo était encore en pyjama, je reconnaissais son visage des bêtises satisfaisantes. Plusieurs années de vie commune m’avaient appris à détecter quand qu’il s’agissait d’un coup fourré. J’avais relevé mon sourcil droit, comme pour lui signaler que je n’étais pas né de la dernière pluie et que pour réussir à me rouler, il fallait qu’il la joue plutôt fine. Ce qui n’était décidément pas son cas. Il avait toujours du mal à me cacher ses expressions faciales. C’était dingue j’arrivais à lire en lui comme dans un livre ouvert. Il ne me manquait plus qu’à trouver ce qu’il était venu traficoter dans le bus de si beau matin et pour cela je devais arriver à le sortir de là. La solution vint spontanément quand je remarquais qu’il n’était pas encore passé par la case salle de bain, bien que je fusse persuadé de l’avoir vu y rentrer. Quelle vicieuse petite chose ! - Bah, pou-pou-pourquoi pas ? J’eus l’impression qu’il ne voyait pas le mal de rester en pyjama toute la journée, incroyable ! Je ne pus m’empêcher de rouler des yeux pour lui montrer à quel point sa répartie était absurde : moi, je sentais pourquoi il était préférable qu’il prenne sa douche ! Les bras sur mon torse, le pied qui battait énergiquement sur le sol, j’essayais de me donner un air sérieux qui le ferait très vite déguerpir. Malheureusement je dus joindre mes gestes à mes paroles puisqu’il ne semblait pas daigner sortir son royal séant hors du bus. Je pris le soin de fermer les portes afin qu’il puisse se voir au pied du mur et contraint de faire ce que je lui demandais. Je lui adressais un rapide signe de la main -et un sourire narquois sur les lèvres en guise d’un loquace ‘à tout de suite’- avant de me hâter à fouiller dans chaque recoin. Miro, mon gros matou écaille de tortue enrobé, se prélassait sur une banquette en ronronnant de plaisir. Je le tirais soudainement de ses rêveries pour le prendre dans mes mains et le placer devant mon visage afin qu’il me regarde bien droit dans les yeux. – Aujourd’hui j’ai une mission pour vous, monsieur Miro ! L’affreux gobelin -que l’on a prénommé Milo- nous joue un sale tour ! Mmh je le sens, y a un truc de louche dans l’air ! Dis-je d’une manière très théâtrale tout en retroussant mes narines pour imager à Miro le coup puant qu’il m’avait fait. – Aidez-moi à trouver ce que c’est ! Vous serez gracieusement récompensé en morceaux de thons si vous menez à bien votre mission, monsieur Miro ! Je le reposais à terre. Il s’assit sur la banquette où il se reposait quelques instants plus tôt, pencha sa tête bicolore et miaula d’incompréhension. J’étais entouré d’incompétents ! – Cherche ! Lui dis-je avec un grand sourire niais et des yeux brillants dans l’espoir que ça pourrait le stimuler à chercher l’embrouille. Malheureusement –alors que je commençais à peine à croire qu’il se levait pour faire ce que je lui demandais (ce serait bien la première fois) – le passage devant ses prunelles d’une plume sembla le passionner bien plus que mon petit discours entrainant qui présageait une grande aventure en perspective. Traître ! Pensais-je très fort. Préférer une vulgaire plume à celui qui le couvrait de câlins et de friandises appétissantes ! J’aurai mieux fait d’acheter un rat.
Alors que je pestais contre cet abruti de chat qui était le mien, j'entendis toquer à la porte mécanique: Milo. Avec tout ça j'avais complètement oublié de chercher, mince. Tant pis je devais me résoudre à ce que mes investigations ne voient pas le jour. Légèrement anxieux -j'ai toujours détesté les surprises de Milo ; ce jeune garçon a toujours eu un humour... particulier, souvent de mauvais goût je dois bien l'admettre- j'ouvris tout de même la porte, voyant l'heure défiler et notre salaire nous glisser entre les doigts. hop hop hop. - C'est bon j'ai-j'ai fini, me dit-il. J’inspectais rapidement de mon oeil sournois, reniflais discrètement l'air. - Par le boxer de Merlin tout puissant! Tu t'es juste passé de l'eau sur le visage ou j'rêve? dis-je outré, les yeux écarquillés. Mmh, deuxième truc louche de la matinée. Je note. - Promis, je-je prendrai une douche ce-ce soir, Woody, on est déjà en re-re-retard et on a d'autres sombrals à fouetter. Mouais, je fis tout de même une grimace avant de le laisser grimper. Je le regardais avec une petite moue dégoutée -j'adorais le mettre mal à l'aise- et le suivit jusqu'à sa cabine. Je le regardais de haut en bas -toujours avec la même moue. - Ah je te pensais pas comme... ça, Pétunia. bien que je paraissais très sérieux de l'extérieur et dégouté, je pouffais intérieurement de le voir rougir. - Il y a des sorciers en perdition ? Hum, mauvais esquive, mais je laissais tomber. - Oui, une petit m'sieur à Mischievous Sprite. Encore un poivrot qui va désaouler dans l'bus avant qu'on le ramène chez lui. dis-je quelque peu excédé.
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Sujet: Re: you know i love you, but what a-a-a jerk you are. Mer 24 Aoû 2011 - 20:34
- Par le boxer de Merlin tout puissant! Tu t'es juste passé de l'eau sur le visage ou j'rêve? Je ne pus m'empêcher de sourire et de me gratter machinalement la tête en voyant la mine dégoutée de mon frère. Il me regardait comme si j'étais une créature à l'odeur infâme, mais je le connaissais trop bien pour savoir qu'il voulait simplement me mettre mal à l'aise. Il me dévisagea en prenant une mine dégoutée, puis me regarda de haut en bas. Son jeu d'acteur était tellement bon que je ne pouvais que sourire et admirer mon frère.
Espèce de goule déjanté. - Ah je te pensais pas comme... ça, Pétunia. Il sortait le grand jeu. Entendre ce prénom me mettais hors de moi. Je n'étais pas le jeune homme actif qu'était mon frère, le fêtard et le don juan que Woody pouvait être. Je préférais largement rester chez moi, dégustant une grande tasse de thé, assis dans mon fauteuil avec une couette sur mes genoux. Habituellement, je lui aurai rétorqué qu'il n'était qu'un bandimon, un gobelin à la cervelle de cornak avant de sauter sur lui. Mais c'était ce qu'il voulait. Je me contentai de lever mon bras et d'approcher mon nez près de mon aisselle. - L'odeur doit venir de toi-toi car il n'y a aucun problème avec moi, dis-je en prenant une grande inspiration. Je me retournai rapidement et grimaça légèrement. Il avait raison, une douche aurait été la bienvenue. - Il y a des sorciers en perdition ? demandai-je en me dirigeant vers ma cabine. Je m'assis à mon siège et commençai mon rituel habituel. Je me relevai et tapota avec ma baguette le siège qui se réajusta à ma taille. Je m'assis à nouveau, attrapa la thermos de thé que mon frère m'avait préparé et la posa à quelques centimètres de mon pied droit, à l'endroit exact où la thermos devait être, dans un petit retranchement où elle ne pouvait tomber lors du trajet du Magicobus. - Oui, un petit m'sieur à Mischievous Sprite. Encore un poivrot qui va désaouler dans l'bus avant qu'on le ramène chez lui dit-il en allant lui même se préparer. Je continuai mon rituel. Je parcourrai le tableau de bord avec mes doigts, explorant chaque bouton, essayant de voir lesquels avaient disparu et lesquels étaient nouveaux. Le volant était là, au moins, après une semaine entière de désertion. Seul un bouton était absent ; à sa place, une manivelle noire me donnait déjà la migraine. - Prépare la-la serpillère face de troll, tu v-v-v-vas avoir du pain sur la planche dans... Un-...Deux-... J'enfonçai mon doigt sur un bouton près du volant avant de prononcer trois, espérant avoir surpris mon frère et le Magicobus s'élança dans un bruit assourdissant et seulement quelques secondes après notre départ, nous étions arrivés à Mischievous Sprite. J'actionnai le frein main, ou du moins le levier qui ressemblait le plus à celui qui actionnait le frein main et me levai du siège. Je voulais voir comment Woody allait s'en tirer cette fois-ci.
Mon frère, qui avait revêtu sa tenue qui lui saillait tellement bien, ouvrit la porte coulissante. Je me dirigeai jusqu'à l'entrée de ma cabine et m'adossai contre un mur pour assister au spectacle. Alfred Windshaker montait les marches péniblement, son odeur atypique me montait déjà dans les narines. - Lui, il a besoin d'une d-d-d-douche, dis-je en direction de mon frère. Je m'approchai d'Alfred pour l'aider à gravir la dernière marche. Un coup d’œil au moniteur m'indiquait que plusieurs autres sorciers et sorcières avaient besoin du Magicobus. Peut-être que Dulce allait le reprendre aujourd'hui. J'essayai de m'ôter cette idée ridicule de la tête et lâcha le bras d'Alfred qui me regarda en souriant. - Merci, jeune homme, dit-il en expulsant une haleine insoutenable. Je titubai légèrement en riant aux éclats. - Par Merlin, Alfie, qu'est-ce q-q-que tu as mangé cette nuit ? m'exclamai-je en regardant mon frère. Je lui souris, me délectant déjà de la remarque que j'avais en tête. - Ne me d-d-dîtes pas, continuai-je, Woody me le d-d-dira bien assez tôt, hein, fréro ! je me mis à rire en retournant dans ma cabine. La journée de travail venait seulement de commencer et elle s'annonçait aussi réjouissante que celles passées. Je ne pouvais attendre que mon frère allume la radio, mais je ne pouvais l'inviter à le faire sans éveiller les soupçons. J'attendis que Woody en ait fini avec Alfred. - Ottery Sainte-Catchpole, en r-r-route ! Un, deux, deux un-quart... d-d-d-deux deux-quart... deux deux-quart un-quart... Go ! mon doigt s'abattit une nouvelle fois sur le bouton noir et le Magicobus s'élança dans les routes de campagnes du Devonshire. Les routes sinueuses me forcèrent à user de toutes mes capacités de conducteur, tournant le volant comme un fou à droite, puis à gauche, évitant le moldu sortant son chien à la dernière minute et les quelques voitures qui roulaient sans voir le bus magique venir en leur direction. Je poussa à fond sur la pédale de frein. Le Bishopobus s'arrêta à quelques centimètres d'une sorcière au teint pâle. Je ne pus m'empêcher de vérifier qu'il ne s'agissait pas de Dulce en essayant d'être le plus discret possible. J'entendis la voix de Woody accueillir la sorcière.
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Sujet: Re: you know i love you, but what a-a-a jerk you are.